À des dieux inconnus

Dieux

Gallimard, « L’un et l’autre », 2003, 154 pages
ISBN : 978-2-07-076857-8

« J’écris pour comprendre comment la réalité se forma d’abord en moi, comment elle y prit consistance, comment elle me forma. J’écris pour que mon regard d’alors me rejoigne ici. De tous ces murs de Clermont, pas un ne m’éblouit comme ce pauvre mur décrépi, bruni, tanné, confit par les neiges, les soleils, les fumées, que je dessine en ma mémoire, au millimètre près, mais que je n’ai jamais pu retrouver sur place. L’image est à la fois négligeable et parfaite : elle doit avoir un sens. Je le cherche. »

Dans cet ouvrage qui tient tout à la fois de l’offrande et de l’hommage, Thierry Laget retrace ce que fut son parcours initiatique, celui d’un « fou qui croyait que le monde décrit dans les livres était vrai, et qu’il était l’un de ses héros ». […] C’est l’essence amoureuse de toute relation sincère aux mots et aux livres, dont il témoigne magnifiquement.
Richard Blin,
Le Matricule des Anges, 15 mai 2003.

À des dieux inconnus est un texte inclassable : on ne peut le ranger dans une catégorie et c’est tant mieux ; il va du récit à la critique, de la poésie à la chronique. Il fait la démonstration que la littérature est plus vraie que la réalité. Il prouve que les mots répondent à la mémoire du cœur quand les choses qu’ils désignent ont été ensevelies : « Rien ne fleurit qui ne fane. »
Vincent Roy,
Aéroports magazine, juin 2003.