Provinces

Provinces

 

Éditions de l’Arbre vengeur, 2013, 128 pages
ISBN : 979-10-91504-04-1

Chacun porte en soi un trésor fait de mots anciens, de langues apprises puis négligées, de lieux aimés et disparus : une géographie intime de signes et d’espaces qu’il faut réinventer pour mieux les mettre au jour.
En voyageant, en écrivant, Thierry Laget confie à ses phrases le soin de restituer, voire de susciter le souvenir. De la Toscane à l’Angleterre, de l’Auvergne natale à la Touraine, ce sont autant de provinces du seul pays qu’il vaille de conquérir pour un écrivain, celui d’une mémoire magnifiée par la littérature.
« Peut-être l’homme n’est-il que l’instrument dont la langue se sert pour se reproduire et se continuer », reconnaît-il dans cette déclaration d’amour aux mots. Comme une autobiographie qui aurait les atours d’un beau roman d’apprentissage.

Provinces a figuré, avec Atlas des amours fugaces, dans la sélection du prix Wepler 2013.

« Discret, secret même, cet écrivain ne bat pas les estrades. Avec bonheur et plénitude, il part ici à la recherche de ses amours enfantines, revient sur des lieux de jeunesse près des volcans d’Auvergne chers à Vialatte, se remémore des rêves enfuis, retrouve des gestes perdus et des conversations dont il ne reste que des bribes. »
Frédéric Valloire,
Valeurs actuelles, 1er août 2013.

« Une voix juste et mélodieuse, jouant musicalement de la moirure infinie de la souvenance, des jeux de l’ombre et de la lumière, et qui est comme hantée par la présence du plus invisible des personnages : le temps. »
Richard Blin,
Le Matricule des Angesseptembre 2013.

« Provinces est une délicate mosaïque de textes courts, dont quelques-uns viennent de la revue Théodore Balmoral, mais qui, rassemblés, ordonnés, complétés, frappent par leur unité et leur cohérence. Frappent avant tout par l’exceptionnelle tenue, par la rare densité, par la musicalité d’une prose qui semble se multiplier en échos suggestifs, si savante parfois que le lecteur arrête sa lecture, revient en arrière et reprend le texte à haute voix pour mieux jouir de ses inflexions et de son déroulé nerveux. […] Oui, l’on pense souvent à Proust, dont Laget fut, à diverses reprises et notamment pour La Pléiade, l’éditeur. Un Proust plus sec, plus cérébral, sans que la sensualité en souffre trop, un Proust qui aurait lu Italo Calvino et Saussure. »
Jean-Marie Planes,
Sud-Ouest dimanche, 22 septembre 2013.

« Thierry Laget est de ces écrivains dont on a le sentiment qu’ils ont trouvé l’accord entre les mots et les choses, et, semble-t-il, dans l’écriture, avec eux-mêmes. »
Elsa Gribinski,
Junkpage, octobre 2013.

« Dans ces Provinces-­là, tout l’art de Thierry Laget réside dans la limpide et charnelle beauté du verbe. »
Sophie Leclanché,
La Montagne, 8 novembre 2013.

« Des images et des lieux, des sons et des mots, des fragrances et des gestes, venus de l’enfance, alimentent un jeu d’ombres dont la langue de l’écrivain règle la scénographie, précisant les didascalies. Une partition secrète, où césures et reprises scandent l’apprentissage du monde. »
Philippe-Jean Catinchi,
Le Monde des livres, 20 décembre 2013.